Opération #1001 fleurs : 100 hectares de bandes fleuries pour les abeilles

Mécénat du laboratoire Médiflor-OROPOLIS

Avec le soutien du laboratoire Médiflor-Oropolis, nous avons semé, sur 5 années 100 hectares de bandes fleuries pour les abeilles et les pollinisateurs sauvages dans la basse vallée de la Vègre (Sarthe – 72).

Impact des bandes fleuries dans la régénération des écosystèmes

L’écosystème d’un paysage de cultures intensives ne permet plus actuellement de nourrir abeilles domestiques et pollinisateurs sauvages, ce qui est un des facteurs de leur régression. L’implantation par des agriculteurs engagés dans ce projet, de bandes réservées pour une jachère apicole comportant un mélange d’espèces spécifiques va favoriser leur recherche de nourriture mais aussi habitats et refuges.
Les plantes utilisées sont toutes des espèces indigènes et majoritairement pérennes, comme les pâquerettes, le calendula, la centaurée scabieuse, la phacélie, des graminées mais aussi des légumineuses (trèfles, mélilot). Elles sont choisies pour leur capacité à attirer, maintenir et favoriser une biodiversité d’insectes pollinisateurs la plus large possible (abeilles domestiques et sauvages, syrphes, bourdons, papillons…)
Sont prises en compte, pour choisir ces variétés florales, la quantité et la qualité des pollens et nectars qu’elles fournissent et aussi leur degré d’accessibilité à ces ressources. En effet selon la morphologie de la fleur, vont être attirés des pollinisateurs spécifiques ayant la capacité d’aller butiner au coeur des coroles.
Les périodes et durées de croissance et de floraison des espèces jouent également un rôle très important dans leur capacité à nourrir les insectes. La floraison du bleuet par exemple, de juin à août, va permettre aux abeilles domestiques d’enrichir les miels d’été. Les jachères apicoles sont donc des oasis où les abeilles peuvent butiner un pollen et un nectar de qualité, en quantité et d’origines diversifiées. Pour ces trois raisons, les colonies se retrouvent bien alimentées. Elles sont alors plus résistantes et leurs défenses immunitaires leurs permettent de mieux faire face aux parasites, virus, pathologies, et prédateurs extérieurs.
La fauche tardive va permettre que se ressème, outre les espèces choisies, une végétation spontanée qui va peu à peu s’installer parmi les semis sélectionnés. Elle va donc engendrer une floraison très diversifiée sur une longue période, dédoublant son impact visuel sur le paysage.
Si cette fauche est effectuée à la sortie de l’hiver, les tiges sèches vont servir d’abris pour les laves des pollinisateurs sauvages.
Grâce à une implantation établie sur plusieurs années, peu à peu va s’installer une dynamique de population permettant ainsi de restaurer un espace dégradé en régénérant des sites de reproduction et d’hivernage.
Mais cet impact positif ne va pas seulement se mesurer sur les pollinisateurs. En effet, le couvert végétal pérenne va limiter l’érosion des sols grâce à cette strate herbacée. De plus, lorsque ces bandes fleuries sont implantées en proximité des champs, elles permettent également l’abri d’auxiliaires des cultures, limitant ainsi l’usage des pesticides qui est néfaste aux abeilles. C’est alors un cercle vertueux qui s’installe.

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