Le frelon asiatique
Vespa velutina
Le frelon asiatique (vespa velutina) a été introduit en France par l’intermédiaire de poteries chinoises contaminées et il s’est développé sur pratiquement l’ensemble du territoire. Il ne présente pas d’agressivité envers l’humain, sauf si vous approchez trop près de son nid et qu’il se sente menacé. Il n’est ni plus ni moins nuisible que son cousin le frelon européen (vespa crabro) mais ses besoins alimentaires protéinés le pousse à dévorer la chair des autres insectes, et notamment des abeilles.
Sa prédation sur les colonies d’abeilles mellifères peut être redoutable. Attendant en vol stationnaire devant la ruche, il les décapite, les dépèce sans pitié et ramène le thorax riche en protéines pour nourrir ses larves ! De plus, les abeilles effrayées n’osent plus sortir de la ruche et la colonie va s’affaiblir. Limiter sa prolifération est donc un enjeu important pour soutenir l’apiculture locale (Voir à ce sujet les remarques de Romain Bontems, du Rucher du Val de Sarthe).
En Europe, il n’existe pas de prédateurs ou de régulateurs du vespa velutina.
Son Cycle de vie
En février-mars, c’est la fin de l’hibernation ; les reines fondatrices commencent un nouveau nid. Elles pondent et veillent leurs premières larves qui deviennent des ouvrières.
En mai, ces premières ouvrières s’activent à développer le nid.
En juillet c’est l’apogée jusqu’en septembre, octobre où les reines (jusqu’à 150 !) et les mâles quittent le nid.
A l’automne, lorsque reines et mâles quittent le nid, celui-ci s’éteint dans les semaines suivantes. Les reines, fécondées, partent hiberner.
Les mâles ne reviendront pas, car ne survivront pas à l’hiver.
Au printemps suivant, les reines construisent un nouveau nid et reproduisent le cycle.
Le nid
Il est construit en hauteur, à plus de 10 mètres dans 75% des cas observés en France, dans un arbre. Edifié en plusieurs étapes très étudiées et toujours dans le même ordre, il est constitué d’écorces et de bois tendre ; les morceaux sont mâchés, imbibés d’eau, de salive, pétris grâce aux mandibules. Les boulettes ainsi formées donnent de la pâte qui est étalée en plusieurs couches ressemblant à du carton fin. Ayant besoin de beaucoup d’eau à la fois pour construire son nid mais également pour nourrir ses larves, le frelon asiatique s’installera toujours près d’un point d’eau (rivière ou fontaine).
A l’automne, les mâles et les reines quitteront le nid qui sera laissé à l’abandon, les reines fondatrices allant ailleurs pour construire le leur.
Si d’ordinaire sa taille n’excède pas 60cm, on a déjà observé des nids atteignant 1 mètre de hauteur et 80 cm de largeur.
Comment le reconnaître ?
Vous pouvez également télécharger un guide PDF d’identification réalisé par le Muséum National d’Histoire Naturelle afin de vous aider à identifier les différences entre le frelon asiatique, le frelon d’Europe, les guêpes (commune ou des buissons), les scolies à front jaune, le sirex géant, l’abeille charpentière, voire certains diptères. Ce guide est imprimable au format A4/2 feuilles, avec les insectes présentés à leur taille réelle.